Une finition de six à douze mois pour no Une finition de six à douze mois pour nos génisses charolaises

«Nos génisses charolaises reçoivent toutes la même ration, mais elles restent plus ou moins longtemps en phase de finition, afin que chacune exprime pleinement son potentiel », explique Bernard Jacob, installé en Gaec avec son frère Jean-François à Saint-Léger-lès-Paray (Saône-et-Loire). Ils achètent une soixantaine de broutardes par an, âgées de 8 à 15 mois, qui complètent la vingtaine de femelles issues du cheptel de souche. Les deux frères privilégient la finition de culardes. Elles représentent de 50 à 75 % de l'effectif selon les années, en fonction de l'offre sur les marchés. « Nous achetons l'avenir de l'animal, explique Bernard. Nous ne voulons pas nous embêter avec des bêtes qui ne produiront pas suffisamment de viande. Dans le choix et le prix d'achat, le poids a moins d'incidence que la conformation. » Bernard et Jean-François sélectionnent des broutardes pesant 200 à 320 kg vif, dans une fourchette de prix de 900 à 1 200 € par tête. Ils les achètent sur le marché de Saint-Christophe-en-Brionnais, auprès de négociants ou en ferme.Acquises entre septembre et avril, les broutardes sont vaccinées et déparasitées avant de rentrer en stabulation libre. Des lots homogènes sont constitués en fonction de la taille des animaux. Les génisses reçoivent une ration d'entretien à base de foin de luzerne alterné avec du foin de prairie naturelle. Un mélange fermier comprenant un tiers de triticale, un tiers de pulpe de betterave et un tiers de tourteau de tournesol est distribué en complément, à raison d'un kilo d'aliment pour 100 kg de poids vif.Au printemps, les femelles sortent au pâturage assez tôt, vers la fin mars. Elles ont accès seulement aux parcelles où la hauteur d'herbe est faible, afin de faciliter la transition alimentaire. A l'automne, elles changent parfois de parcelle et reçoivent du foin jusqu'à l'hivernage, fin décembre. A leur seconde mise à l'herbe, elles dépriment les prés de fauche.les culardes partent à 580 kg de carcasseLa phase d'engraissement commence dans les derniers mois de la seconde année de pâturage. Les génisses pèsent 500 à 600 kg vif et sont âgées de 33 mois en moyenne. Elles reçoivent 3 à 4 kg par jour d'un aliment à 50 % de pulpe de betterave et 50 % de tourteau de tournesol. Puis elles rentrent en étable entravée mi-novembre, où elles reçoivent matin et soir une alimentation plus riche, rationnée, à base de 50 % de pulpe de betterave, 37 % de tourteau de lin et 13 % d'un mélange du commerce. Ce dernier titre 22 % de protéines, avec du maïs, de l'avoine, des tourteaux et des oligo-éléments. Les femelles en consomment 6 kg par jour le premier mois, puis la quantité distribuée monte progressivement à 10 kg. La durée de finition varie de six à douze mois selon les animaux, les gains moyens quotidiens étant hétérogènes. Les femelles nées sur l'exploitation sont vendues en janvier-février à 420 kg de carcasse. Les génisses intermédiaires, mieux conformées, sortent à 480-500 kg en avril-mai. Les culardes peuvent atteindre 580 kg à leur départ, fin juillet.

le coût alimentaire est passé de 1,55 à 1,75 euro par jour Pour contenir les coûts de production, le Gaec du Breuil achète 200 t de matières premières en vrac pour composer le concentré. Les quantités totales sont de 25 t de tourteau de lin, 75 t de tourteau de tournesol et 100 t de pulpe de betterave. L'an dernier, le prix du mélange revenait à 182 €/t, soit un coût alimentaire de 1,55 € par jour de finition et par animal, à raison d'une consommation moyenne quotidienne de 8,5 kg de concentré et 4 kg de foin de luzerne. Depuis juillet 2010, le prix d'achat des matières premières a augmenté. Le coût du mélange a évolué à 205 €/t, soit une ration à 1,75 €/j.

[summary id = "10022"]